Depuis la fête vernale en l’honneur du dieu Mardouk à Babylone, le nouvel an est fêté universellement comme le premier jour de l’année. En revanche sa date a varié selon les époques ou latitudes.
En Égypte antique, elle coïncide avec la fête de la première divinité, le Dieu solaire Rê, lors de la crue du Nil. À Rome, Romulus fait commencer l’année le 1er mars mais en 46 avant J.-C. César décide de reporter le nouvel an au 1er janvier. Le choix de ce mois est nourri de symboles ; il provient du latin janua qui signifie portail. Or à Rome, les portes de la ville sont sous la protection de Janus, le Dieu aux deux visages. L’un regarde en avant et l’autre en arrière comme le soir du réveillon où chacun se retourne sur l’année écoulée, avant de se projeter dans la nouvelle qui ouvre tous les possibles.
Ce moment charnière est l’opportunité d’un échange de vœux, car à l’instar des portes du temple, ouvertes aussi seraient les oreilles des dieux, Ovide d’expliquer qu’alors « nulle langue ne formule en vain des prières ».
En France, l’année a débuté successivement le 1er mars (Mérovingiens), à Noël (Carolingiens) puis les 25 mars (Capétiens) et samedi Saint (XIe siècle), jusqu’à ce que Charles IX, par l’Edit de Roussillon du 9 août 1564, décrète que le 1er janvier serait désormais le 1er jour du 1er mois de l’année. Fidèle à ce rendez-vous annuel, nous adressons à nos clients et lecteurs des vœux choisis d’une année apaisée, joyeuse et mélodieuse, en « gratitude majeure ».
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