CARACOLER

Ce verbe est aimé des instituts de sondage, qui l’emploient improprement pour désigner un candidat en tête. En réalité, ce terme qui fleurit bon le hennissement de joie, désigne les mouvements d’un cheval qui fait des voltes, sautille, s’amuse, se fait remarquer, à l’instar de son cavalier qui se pavane, si sûr de lui qu’il renonce à se presser et fait le « colimaçon ».  L’étymologie nous éclaire en effet puisque le verbe vient de l’espagnol « caracol » (escargot) dont la coquille en spirale, évoque sans doute certaines figures de l’équitation.

Littré, Furetière ou le dictionnaire de l’Académie Française soulignent aussi l’origine militaire du mot, désignant un mouvement oblique ou de demi-tour à gauche ou à droite.

Caracoler ne signifie donc pas galoper en tête mais davantage cabrioler ou folâtrer !

Jacques Varoclier

Avocat à la Cour