Une corrélation décrit un lien ou une chronologie entre deux événements échappant à une nécessité causale, et pouvant relever de la coïncidence.
D’aucuns aiment pourtant lui donner sens comme Bobby Henderson, prophète et inventeur du pastafarisme connu pour prétendre à une connexion signifiante entre le réchauffement climatique et le déclin du nombre de pirates.
Dans le même esprit, l’effet cigogne repose sur le principe post hoc ergo propter hoc (après cela, donc à cause de cela) où la supercherie consiste à évoquer un effet sans cause, un lien entre deux faits autonomes comme celui entre un taux de natalité élevé et les communes abritant des cigognes, ou la consommation de chocolat d’un pays et le nombre de ses prix Nobel…
Ces « biais statistiques » sont édifiants de la fourberie intellectuelle du procédé qui assimile causalité et corrélation pour ouvrir la voie à de saisissants raccourcis parfois moins souriants comme entre l’origine ethnique et la délinquance, qui peut pourtant s’expliquer par moult autres facteurs qu’il est confortable d’ignorer.
Un tel amalgame fait aussi les beaux jours de la superstition (je gagne au poker quand je porte ma chemise rouge) ou de l’astrologie, laquelle finit toujours par prétendre avoir prédit ce qui advient.
Ces raisonnements fallacieux tirent leur force de la difficulté à prouver le contraire. Ainsi, le post hoc fait florès car il est plausible, ressortit au champ du possible mais omet ou occulte que suite n’est pas conséquence.
Légende : Le monstre en spaghettis volant